tout est dans le titre
un pilote qui a certe bcp de talent mais aussi le pilote le plus antisportif de l'histoire
et visiblement d'apres quelques source
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En vérité, il voulait continuer à piloter (12/09/2006)
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MONZA Il ne l'avouera peut-être jamais. Pas plus qu'il ne reconnaîtra qu'il a volontairement bousculé Damon Hill pour décrocher son 1er titre en 1994, qu'il a essayé d'en faire de même trois ans plus tard à Jerez avec Jacques Villeneuve ou qu'il s'est lui-même jeté dans le rail de la Rascasse à Monaco pour empêcher ses rivaux d'améliorer son temps. Question de caractère. Mais dimanche soir, au moment d'annoncer sa retraite face à 300 millions de téléspectateurs, Michael Schumacher n'a pas dit toute la vérité, rien que la vérité.
Non, ce n'est pas vraiment la sortie dont rêvait le septuple champion du monde. Nonantième victoire, dix points de repris d'un coup à son rival dans la course vers un 8e titre, Ferrari s'imposant à domicile et prenant la tête du championnat constructeurs face à une marée de tifosi rouges de bonheur, certes il y a pire comme contexte pour annoncer l'arrêt de sa carrière.
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Mais s'il avait réellement pu choisir, le Kaiser n'aurait pas encore annoncé si tôt sa prochaine retraite. "Michael aurait sans doute préféré attendre encore un peu", avoua après la course son ami et directeur sportif Jean Todt. "Par exemple la fin du championnat, afin de pouvoir lutter en paix pour le titre."
Et surtout d'annoncer son départ une fois son 8e titre en poche. Mais s'il avait pu décider seul de son sort, il n'est pas certain du tout que le Baron Rouge aurait raccroché si tôt. D'après certains proches, il se serait bien vu prolonger son contrat avec Ferrari d'une année ou deux. Toujours aussi compétitif même s'il commet un peu plus d'erreurs qu'avant, Michael aurait pu profiter l'an prochain de l'avantage de déjà bien connaître les Bridgestone par rapport à ses concurrents pour viser un 9e titre. Et pourquoi pas imaginer un 10e l'année suivante. Le cap des 100 victoires, comme un certain Stefan Everts, était en tout cas tout à fait à sa portée. Mais pour cela, il aurait fallu continuer avec Felipe Massa, rapide, certes, mais plus docile et moins doué que le glacial Kimi Raikkonen, le pilote que Jean Todt a bien choisi pour assurer la transition et l'avenir de sa Scuderia.
Quand a réellement été signé le contrat avec le Finlandais ? Visiblement, un préaccord a été conclu en février 2005 et confirmé en juillet de l'an dernier, à une époque où tout le monde, Jean Todt compris, pensait que Michael arrêterait fin de cette saison, voire même plus tôt. Le niveau de la 248 F1 lui a donné l'envie de continuer. Mais il était déjà trop tard...
Selon certaines indiscrétions, Todt aurait tout essayé pour remettre à plus tard cet accord avec le Finlandais apparemment finalisé fin août. Une semaine avant le GP de Monza. Mais Luca Montezemolo avait trop peur de perdre la nouvelle perle rare, celui qui représente assurément le futur de Maranello. Et n'a donc pas laissé le choix à son dieu : soit il signait comme équipier de Kimi (avec un chèque de 40 millions à la clé) pour former un dream team façon Senna-Prost, soit il partait.
"Michael a pris sa décision la plus difficile de sa vie la semaine dernière", a déclaré jeudi son manager Willi Weber.
La preuve que jusqu'au bout, il a hésité. Ou du moins espéré pouvoir reformer en 2007 le tandem de cette année avec Massa. Pour éviter de devoir avouer qu'il a eu peur de l'année de trop à côté d'Iceman, que c'est le Finlandais et quelque part la décision du président de Ferrari (étrangement absent samedi lors de la soirée annuelle de la marque au cheval cabré) qui l'ont forcé à jeter le gant, Schumi a menti. En prétendant que sa décision datait d'Indianapolis, début juillet. Et qu'il l'avait prise par respect pour le jeune Massa dont l'avenir dépendait de lui. Franchement pas le genre de la maison.
D'ailleurs, il l'a à moitié avoué. Depuis des mois, des années même, Michael n'a cessé de répéter qu'il arrêterait le jour où il n'éprouverait plus de plaisir en pilotant. Ou lorsqu'il ne s'estimerait plus assez compétitif. "Mais au- jourd'hui, il y a d'autres raisons, nous a-t-il répondu. Je ne suis pas sûr d'avoir encore la motivation, de trouver toute la force, l'énergie né ces saires pour me battre à nouveau pour le titre l'an prochain. Je préfère me retirer au sommet. Avec, je l'espère, un 8e titre en poche."
Du courage pour arrêter à temps
Il est évident qu'avec Kimi Raikkonen dans les pattes, un pilote surdoué, incontrôlable et sans état d'âme, l'homme qui a déjà fait trébucher le pourtant prometteur Juan Pablo Montoya, Schumi aurait eu du souci à se faire. Parmi les options lui restant, il a donc pris la meilleu- re. Il faut du courage pour se retirer à temps. Annoncer que l'on change de vie et que l'on abandonne tout alors que l'on est dans la meil-leure équipe, en pleine forme, en pleine gloire et que l'on va jouer le titre mondial sur les 3 derniers GP. Même s'il en aurait fallu encore plus diront certains pour oser affronter Raikkonen à armes égales.
Mais la supériorité de Michael autour de qui tout a toujours été centré depuis quinze ans a des limites. Même si en fait Ferrari a choisi pour lui, le superhéros a pris la bonne décision. Peut-être les fanas de F1 rêvaient-ils d'un duel Raikkonen-Schumacher mais le risque de devoir ensuite sortir par la petite porte aurait été trop grand. Vouloir poursuivre à tout prix aurait été une grave erreur. En se retirant au-jourd'hui, Schumi pourra toujours raconter à ses petits-enfants qu'il ne craignait personne. Et a toujours supplanté tous ses équipiers. Même si en vérité, ce n'est plus tout à fait vrai...
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